D’où vient cette envie de sensibiliser les gens à la sécurité de manière différente ?
« Les personnes qui travaillent toute la journée sur un chantier n’aiment généralement pas rester assises sur une chaise pendant des heures. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de laisser de côté l’approche scolaire classique, et de miser plutôt sur un événement interactif. Nous proposons 14 ateliers différents, dans lesquels nous invitons le plus possible les participants à nous donner leur feed-back. Ces remarques et suggestions seront ensuite intégrées dans notre politique future en matière de sécurité. »
Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’ateliers, et nous expliquer en quoi ils sont utiles ?
« Dans le cadre de l’atelier « daily start-up », par exemple, nous donnons une mission aux participants, sans leur expliquer d’emblée comment procéder. Ils découvrent ainsi par eux-mêmes pourquoi il vaut mieux s’entretenir avec toutes les parties dès le matin, et convenir d’accords clairs avec elles. Cette approche favorise la sécurité et l’efficacité. Dans un autre atelier, nous utilisons la réalité virtuelle pour montrer les conséquences d’actions mal réalisées. »
Vous répartissez aussi les collaborateurs d’une autre façon qu’avant, n’est-ce pas ?
« Oui. Le thème de la sécurité est déjà traité depuis longtemps chez BAM. L’année dernière, nous avons aussi organisé une « Safety Week ». Sur la base du feed-back que nous avons reçu de la part des participants, nous avons décidé de ne plus répartir nos collaborateurs en « business units », mais de tenir compte du travail qu’ils réalisent. Ainsi, nous avons aujourd’hui 9 groupes, qui rassemblent des chefs de chantier, des machinistes, des gens du rail, des personnes en charge de l’entretien ou encore des responsables des infrastructures. En fonction de leur spécialité, ces collaborateurs suivent chacun 6 ateliers spécifiques. »