Travailler pendant le confinement, c'est possible !
Mi-mars, le gouvernement a placé notre pays en confinement afin de lutter contre la crise du coronavirus. Malgré ces mesures sévères, les entrepreneurs ont pu continuer à travailler, à condition qu'ils respectent une série de mesures strictes. L'entreprise Schilderwerken De Witte, dans le pays de Waes, est l'une de ces entreprises qui a pu continuer ses activités durant le confinement.
« Comme tout le monde dans le secteur de la construction, nous avons subi les conséquences des mesures liées au coronavirus », explique Pieter De Witte. « Avant la crise, nous travaillions déjà à la restauration de l'intérieur de l'église "Onze-Lieve-Vrouw en Sint-Stefanus" à Dentergem, en Flandre occidentale. Les murs et les voûtes avaient été très endommagés par l'humidité et la salinité. Outre les problèmes d'humidité, la peinture était abîmée à plusieurs endroits. Tout devait donc être de nouveau enduit et repeint.
Nous avions déjà placé des échafaudages partout dans l'église lorsque le gouvernement a instauré les premières mesures "coronavirus" mi-mars. Nous nous sommes donc retrouvés face à un choix : devons-nous continuer à travailler ou pas ? Nous avons donc réfléchi et analysé les directives du gouvernement. Les travaux dans les bâtiments inhabités étaient encore autorisés, à condition de respecter la distanciation sociale. Même si une église est la maison de Dieu, il s'agit d'un bâtiment inhabité, donc cela ne posait pas de problème. »
Une distance d'1,5 m
« Dans un bâtiment de cette taille, la distanciation sociale n'est pas insurmontable. Si une personne travaille dans l'allée de gauche, une autre dans l'allée de droite et une troisième dans le chœur, il y a alors vingt mètres ou plus entre chaque travailleur », poursuit Pieter De Witte.
« De plus, les échafaudages dans l'église contiennent cinq tours d'escalier, ce qui nous permet donc de travailler avec cinq personnes en même temps. Chaque peintre peut donc utiliser son propre escalier, ce qui minimise les risques d'infection. Durant le confinement, nous avons gardé beaucoup plus nos distances qu'en temps normal, et nous avons pris des mesures supplémentaires. Par exemple, nous nous sommes lavé les mains plus souvent, nous avons utilisé du gel hydroalcoolique, etc.
Nous avons également modifié le système de transport vers le chantier. En effet, chaque peintre se rendait sur le chantier séparément. Puisque notre entreprise ne dispose pas d'assez de voitures de société, certaines personnes ont dû utiliser leur véhicule personnel. »
Aller de l'avant
Pour une entreprise comme Schilderwerken De Witte, il était très important de continuer à travailler malgré tout.
Pieter De Witte explique : « Pour une PME comme la nôtre, c'est essentiel. Si on reporte des travaux, nous nous retrouvons toujours confrontés à une perte du chiffre d'affaires. Et nos travailleurs auraient dû subir une perte de revenus s'ils avaient été mis au chômage temporaire. Tout le monde avait donc intérêt que nous continuions le travail. Y compris le client ! »